
16 Juin 2025
Posté le dans CSE en actu, Décryptage, Santé et Conditions de travail
À l’occasion de la Semaine de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), qui se tient du 17 au 21 juin 2025, le débat sur les conditions de travail s’impose plus que jamais. Portée par l’Anact, cette semaine met en lumière un constat partagé par la grande majorité des actifs en France : la qualité des conditions dans lesquelles on travaille est devenue centrale dans la vie professionnelle… et dans la performance collective.
Des conditions plébiscitées, mais fragiles
Selon le baromètre de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail (2024), 92 % des répondants considèrent la QVCT comme une priorité. Pour 45 %, elle est même très importante. Un signal fort, notamment chez les femmes (+6 points) et les salariés du secteur public (+7 points).

Les cadres ne sont pas en reste. En janvier 2024, une étude de l’Apec révélait que les conditions de travail figurent parmi les trois premiers critères pour rejoindre une entreprise, juste après la rémunération et le contenu du poste. Ce critère a gagné 5 points en un an.
Des conditions de plus en plus dégradées
Si 67 % des salariés se disent satisfaits de leurs conditions actuelles, 49 % estiment qu’elles se dégradent. Ce constat est encore plus marqué chez les 50-64 ans (53 %), les femmes (52 %), et les salariés des très grandes entreprises (60 %).
Le lien entre conditions de travail et santé n’est plus à démontrer. D’après le Baromètre Santé mentale & QVCT 2025 (Ipsos/Qualisocial), un salarié sur quatre souffre de troubles mentaux liés au travail. Et deux sur trois déclarent des troubles physiques et psychologiques liés à leurs conditions de travail.
Le coût du mal-être : une réalité économique
L’impact dépasse largement le périmètre RH. Le mal-être au travail coûte 170 milliards d’euros par an à l’économie française, selon France Travail. Ce chiffre comprend les arrêts maladie, les démissions, le désengagement, les risques psychosociaux.
À l’inverse, les entreprises qui améliorent les conditions de travail constatent une hausse de productivité allant jusqu’à 20 %, selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail. L’INRS confirme que 78 % des salariés en bonnes conditions sont plus efficaces.
Des attentes fortes et quelques leviers d’action
44 % des salariés sont insatisfaits du manque de communication interne. 46 % regrettent l’absence de reconnaissance. Près d’un cadre sur deux a déjà quitté une entreprise pour cette raison.
Les leviers pour améliorer les conditions sont connus : davantage de flexibilité, autonomie, équilibre vie pro/vie perso, reconnaissance du travail et qualité des relations professionnelles.

Les conditions de travail sont un levier stratégique
Les conditions de travail ne sont plus une option, mais une exigence. C’est aussi un levier de transformation, particulièrement dans un contexte de tensions sur la santé mentale et d’exigences accrues de la part des salariés.
Dans ce contexte, le rôle des instances SSCT devient central. La prévention ne doit plus être perçue comme une obligation administrative, mais comme une stratégie proactive pour améliorer l’organisation du travail et garantir la performance collective.
Le positionnement de Sextant Expertise
Chez Sextant Expertise, nous accompagnons les élus du personnel dans l’analyse des conditions de travail, la mise en place de diagnostics partagés, et l’élaboration de plans d’action adaptés. Nos consultants SSCT allient expertise juridique, connaissance des organisations et approche psychosociale.
Notre conviction : les élus du CSE doivent être pleinement outillés pour anticiper les risques, construire un dialogue social efficace, et porter des propositions solides face à la direction. La SSCT est au cœur de notre engagement pour des environnements de travail durables et humains.